Le petit monde d'Alice

mardi 18 février 2025

Publié par Alice - 10 commentaires

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... Alice, en train de courir après le Lapin blanc, le rejoint enfin. 
Alice : Mais enfin, où te précipites-tu ainsi ? 
Le Lapin blanc : Mon cher enfant, je suis toujours en retard ! Le temps s'étire et se rétracte comme un élastique dans les mains d'un fou. Parfois, une minute dure une éternité, et d'autres fois, une éternité tient dans une minute. 
Alice : C'est bien compliqué tout ça ! 
Puis brusquement, Alice et le Lapin blanc se retrouvent dans un paysage figé, où les aiguilles des horloges sont immobiles et où les feuilles des arbres semblent suspendues en plein vol. Les couleurs sont saturées, presque irréelles, comme si le monde entier retenait son souffle. 
Le Lapin blanc (la voix tremblante) : C'est fini, Alice. Le temps ne passe plus. 
Alice : Mais comment est-ce possible ? 
Le Lapin blanc : Je ne sais pas. Quelque chose a brisé l'écoulement naturel des choses. Peut-être une sorcière, un sortilège... Je dois trouver la solution, mais je suis perdu. 
Alice : Ne t'inquiète pas, nous allons trouver une solution ensemble. 
Le Lapin blanc (soupirant) : Regarde tout ça, Alice. Un monde sans changement, c'est un monde sans vie. 
Alice : Mais pourquoi le temps s'est-il arrêté ? Qu'avons-nous fait pour mériter ça ? 
Le Lapin blanc : Je ne sais pas, Alice. Peut-être avons-nous pris le temps pour acquis. Peut-être avons-nous trop couru après le bonheur, sans jamais nous arrêter pour le savourer. 
Alice : Le bonheur... Est-ce qu'il peut exister sans le temps qui passe ? 
Le Lapin blanc : C'est une bonne question, Alice. Le bonheur, c'est comme un fleuve. Il coule en permanence, apportant avec lui de nouvelles expériences, de nouvelles émotions. Si on le fige, on ne fait que retenir une partie de ce fleuve, un instant précis. Mais le bonheur, c'est aussi le mouvement, le changement. 
Alice : Alors, comment pouvons-nous remettre le temps en marche ? 
Le Lapin Blanc : Je pense que nous devons trouver la source de ce problème, ce qui a causé cet arrêt. Peut-être qu'en réparant cette erreur, nous pourrons aussi réparer le temps.
Alice : Et si nous ne trouvons pas ? Si le temps reste figé à jamais ? 
Le Lapin blanc : Alors, nous aurons appris une leçon précieuse, Alice. Nous aurons compris que le temps est un cadeau précieux et qu'il ne faut jamais le gaspiller... 

Merci Nivins !

10 commentaires :


  1. ....Alice, le cœur battant d'espoir, serra la patte du Lapin blanc. « Nous allons le trouver, Lapin blanc.... Ensemble ! » Ils se mirent en route, explorant ce monde figé. Chaque pas était un défi, chaque souffle une épreuve. Les couleurs saturées leur brûlaient les yeux, le silence pesait comme une chape de plomb. Soudain, ils aperçurent une silhouette sombre au loin. C'était une vieille femme, le visage ridé et les yeux brillants d'une étrange lumière. Elle tenait entre ses mains un sablier brisé.
    « C'est elle », murmura le Lapin blanc, la voix tremblante. « C'est la Gardienne du Temps. »
    Alice s'avança, le cœur battant. « Madame, pourquoi avez-vous arrêté le temps ? »
    La vieille femme leva les yeux vers elle, un sourire triste se dessinant sur ses lèvres. « Le temps est un cadeau fragile, enfant. Les humains l'ont oublié. Ils l'ont gaspillé, l'ont maltraité. Alors, j'ai voulu leur donner une leçon. »
    « Mais vous avez figé le monde entier ! » s'exclama Alice. « La vie n'existe plus sans le temps. »
    La Gardienne du Temps soupira. « Je sais, enfant. J'ai vu mon erreur. Mais le sablier est brisé, je ne peux plus inverser le sort. »
    Alice regarda le sablier brisé, puis eut une idée. « Et si nous le réparions ? »
    Le Lapin blanc et la Gardienne du Temps la regardèrent avec étonnement. « Mais c'est impossible ! » s'exclama le Lapin blanc.
    « Rien n'est impossible », répondit Alice avec détermination. « Nous avons appris que le temps est précieux, que le bonheur se trouve dans chaque instant. Nous allons réparer ce sablier, et nous allons faire en sorte que le temps coule à nouveau. »
    Ensemble, ils se mirent au travail. le Lapin blanc utilisa son imagination débordante pour trouver les pièces manquantes, Alice apporta sa dextérité pour les assembler, et la Gardienne du Temps insuffla sa magie pour les souder.
    Après des heures d'efforts, le sablier était enfin réparé. La Gardienne du Temps le retourna, et les grains de sable commencèrent à s'écouler.
    Le monde se remit en mouvement, les couleurs retrouvèrent leur douceur, le vent se remit à souffler. Alice et le Lapin blanc poussèrent un soupir de soulagement.
    « Merci, enfants », dit la Gardienne du Temps, les yeux brillants de gratitude. « Vous m'avez rappelé la beauté du temps, et vous avez sauvé le monde. »
    Alice sourit. « Nous avons tous appris une leçon précieuse. Le temps est un cadeau, et nous devons le chérir. »
    Le Lapin blanc hocha la tête. « Et nous devons aussi apprendre à ralentir, à savourer chaque instant. »
    Ils se quittèrent avec un sourire, sachant qu'ils avaient vécu une aventure extraordinaire. Alice retourna dans son petit monde, le cœur rempli de sagesse. Elle avait compris que le bonheur ne se trouvait pas dans la course effrénée après le temps, mais dans la joie de chaque instant vécu pleinement... ;-)

    https://youtu.be/Oz7WnOqUeck?si=lvvYCgCUIQz4ZNuJ

    https://youtu.be/OuZSWH_krcM?si=sf2QxY6Jq_9r5z9n

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    1. Ainsi, Nivins a pondu une suite ! lol

      Maintenant qu'ils sont écrits, il faut absolument faire quelque chose avec tous ces "contes", ce serait dommage de les laisser disparaître dans l'immensité de la blogosphère... :-/

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  2. Maintenant qu'ils sont écrits, il faut absolument faire quelque chose avec tous ces "contes", ce serait dommage de les laisser disparaître dans l'immensité de la blogosphère.
    Peut-être...
    ...Crois-tu vraiment qu'une flamme d'intérêt pourrait s'allumer dans l'esprit d'un lecteur (de quel âge d'ailleurs?). Mais fichtre, comment retrouver ces ''Contes'', ils sont tellement éparpillées comme des feuilles d'automne sur le sentier du blog !? ... Combien au juste de feuilles composent cet arbre à histoires en devenir... Combien en faut-il pour constituer une jolie frondaison...Je ''Conte'' sur toi Alice pour semer des étoiles dans la nuit de mes doutes... ;-)

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    1. J'en recense au moins 38 (tous accessibles dans les commentaires et certains publiés) :
      - L'Automne et la vérité
      - La vie simple (Ananda)
      - Le Pays des virgules
      - Le monde des Rêves
      - L'Arbre des livres
      - Nuage rêveur
      - Ronde nocturne
      - Nisa le Sage
      - Servez-vous !
      - La bibliothèque de Saint-Livres
      - Le vieux Pommier
      - La maisonnette de la Fée Églantine
      - Un jardin numérique
      - La nuit d'Halloween au Pays des Merveilles
      - La barrière de verre
      - Les lanternes d'Alice
      - Un blog sur le bonheur
      - La clochette
      - Teddy
      - Le sapin magique
      - La funambule de l'oubli
      - Les petites étincelles
      - L'écharpe des étoiles
      - Le roi et le bûcheron
      - La petite étoile et les sapins de Noël
      - Le bonnet de laine écru
      - Le flocon de neige qui rêvait
      - Le secret de l'Arbre lumineux
      - Le roi et la rose
      - Le grain de sable et l'Océan
      - Le secret du Jardin des possibles
      - La Tasse et le festin des songes
      - L'appli du bonheur
      - Le mystère de l'alcôve
      - La boîte à éclats de rire de Mélusine
      - Le collier de perles et le mystère des rêves
      - Le nuage qui avait une indigestion de ciel bleu
      - Le temps suspendu

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  3. ...Alice a butiné les contes oubliés, les ramenant à la vie. Ton dévouement est une douce mélodie, merci... Je ne crois point que les rois mêmes. Aient un bonheur pareil au mien... ;-)

    https://youtu.be/BFgAn1rW7JA?si=knDi7xAaSgNpk-w0

    S'il vrai, , que tu m'aimes,
    Mais j'entends, que tu m'aimes bien,
    Je ne crois point que les rois mêmes
    Aient un bonheur pareil au mien.

    Que la mort serait importune
    De venir changer ma fortune
    A la félicité des cieux!

    Tout ce qu'on dit de l'ambroisie
    Ne touche point ma fantaisie
    Au prix des grâces de tes yeux.

    Reynaldo Hahn - A Chloris (Poème de Théophile de Viau)

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    1. ...Alice juste pour rappel Chloris est la nymphe des fleurs dans la mythologie grecque. Avec le printemps qui s'approche, elle nous apporte bientôt un monde où tout est rêve dans un ballet coloré de fleurs épanouies :

      Chloris, la tisseuse de printemps

      Au cœur d'un royaume où le soleil tissait des fils d'or et les rivières chantaient des berceuses, vivait Chloris, la nymphe aux cheveux de lumière et aux yeux de saphir. Elle était l'âme du printemps, celle qui, d'un souffle, épanouissait les fleurs et d'un sourire, réveillait les papillons. Son jardin, un joyau de couleurs et de parfums, était un lieu de pure magie. Les roses y dansaient des valses avec le vent, les lys y chantaient des hymnes à la lune, et les coquelicots y peignaient des tableaux de soleil couchant. Un jour, un jeune musicien nommé Orphée, dont la mélodie était aussi douce que le miel, arriva dans le royaume de Chloris. Son cœur était empli de joie, car il savait que la beauté du monde était une symphonie infinie. Chloris, attirée par sa musique, l'accueillit dans son jardin. Elle l'invita à jouer pour les fleurs, pour les arbres, pour les papillons. Orphée, émerveillé par la beauté du lieu, laissa ses doigts courir sur les cordes de sa lyre. Une mélodie cristalline s'éleva, une mélodie qui faisait pleurer de joie les nuages et sourire les étoiles. Les fleurs se balançaient en rythme, les papillons dansaient dans les airs, et les arbres chuchotaient des mots d'amour. Chloris, le cœur empli de bonheur, se mit à danser avec Orphée. Ils tourbillonnaient à travers les allées fleuries, leurs rires se mêlant à la musique, leurs pas légers caressant les pétales. Le jardin était devenu un théâtre de joie, un lieu où la beauté et l'harmonie régnaient en maîtres. Orphée et Chloris, unis par leur amour de la nature, comprirent qu'ils avaient trouvé leur âme sœur. Ils décidèrent de rester ensemble pour toujours, partageant leur amour de la musique et des fleurs. Ils créèrent des mélodies qui faisaient éclore les bourgeons et des poèmes qui faisaient briller les étoiles. Et ainsi, le jardin de Chloris devint un lieu de célébration éternelle, un endroit où la joie et la beauté se répandaient comme un parfum enivrant, un lieu où chaque instant était une ode à la vie et au bonheur... ;-)

      https://youtu.be/mVJ2gq4gfh0?si=kWnX-P2Xolwilvlg

      https://youtu.be/dTH85GsNdYE?si=ejT5UAzxQynlznRy

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    2. Merci, c'est magnifique ! Texte et musique ! On aimerait tous avoir accès à ce Jardin de Chloris... :-))

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  4. ...Je suis heureux que cela t'ait touché. Oui le Jardin de Chloris, un écrin de verdure où chaque note de musique semble danser avec les fleurs. Un lieu où le temps s'arrête, et où chaque instant devient un poème. Puisses-tu un jour t'y promener et ressentir cette magie.... ;-)
    Bah ! Justement en parlant de verdure, savais tu que le nom "Chloris" dérive du mot grec "khlôros", qui signifie "vert tendre" ou "verdâtre". Cette association avec la couleur verte est fondamentale pour comprendre son lien avec la chlorophylle. Le nom de la déesse évoque donc la couleur verte, qui est également la caractéristique principale de la chlorophylle. On peut ainsi dire que Chloris, de part son nom, est à l'origine du nom de la chlorophylle qui est présente dans chaque fleur...💐

    https://youtu.be/GzSLGfkhCIQ?si=k4pYmGGFFUTkGMso

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    1. Bonsoir ! Me revoilà pour répondre à tes commentaires... ;-)
      Merci pour cette explication étymologique et pour la pause musicale que tu as choisie, c'est très beau ! :-))

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