C'est dorénavant prouvé : la
lecture agit comme une eau de jouvence. D'après une récente étude menée par
l'Université de Yale, lire plus de 3h30 par semaine aiderait à prolonger
l'espérance de vie de plus de 20% sur douze ans.
Voilà une bonne raison
scientifique pour rester un peu plus longtemps chaque jour dans son lit. Selon
des chercheurs américains de la prestigieuse université de Yale, qui ont étudié
la passion de plus de trois mille bibliophiles, lire quelques minutes par jour
serait très bon pour la santé et même extrêmement salvateur. Un chapitre par
jour, pourrait très certainement vous sauver la vie ou du moins la rallonger...
Alors comment cela
fonctionne-t-il ? La plongée dans les pages de Harry Potter vaut-elle la
lecture d'une Madame Bovary de Flaubert ou encore le fait de
feuilleter un magazine people ? Pas vraiment. L'étude, rapportée par le New York Times, est très claire. Pour établir ses chiffres,
celle-ci a fait appel à 3635 volontaires de 50 ans et a étudié sur une certaine
durée leurs habitudes en bibliophagie.
Trois groupes ont ainsi pu
être établis. Ceux qui ne lisent pas (du moins pas plus que le nécessaire
vital), ceux qui lisent jusqu'à trois heures par semaine et enfin, ceux qui
lisent plus de 3h30 chaque semaine. Selon toute vraisemblance, ceux qui ont été
amenés à pratiquer la lecture plus longtemps que leurs confrères qui n'ouvrent
jamais de livre (les magazines en papier glacé ne comptent donc pas vraiment)
ont obtenu de meilleurs chiffres.
Deux années de vie
supplémentaires
Non seulement, les
chercheurs ont découvert au terme de leur étude que les adeptes des livres
fleuves et autres romans d'aventures étaient des femmes, bien souvent très
cultivées et aisées, mais ils sont parvenus à établir un lien de cause à effet
très concret entre les habitudes des lecteurs et leur état de santé. Lecture et
espérance de vie sont en effet bien liées.
Ainsi, opposées aux
personnes du premier groupe qui n'ouvrent jamais de livre, celles qui lisent au
moins trois heures et demie chaque semaine ont 17% de chance en moins, de
mourir dans les 12 années à venir. Quant aux bibliophiles du troisième groupe,
leur espérance de vie augmente de quelque 23% sur douze ans. Ils gagnent donc
en moyenne 2 années de vie sur les personnes qui ne lisent pas.
«Cet avantage certain agit
aussi sur la santé, l'éducation, les capacités cognitives et plein d'autres
variantes», précise Becca R. Levy, professeur en épidémiologie à l'Université
de Yale. De quoi donner envie de garder les doigts de pieds en éventail tout
cet été, avec un bon livre sous la main...
Au diable donc les critiques
des rois du tapis roulant et de la marche à pied. La lecture est le sport de
demain.
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