- Je ne croyais pas à la destinée, aux petits signes de la vie censés nous guider vers les chemins à prendre. Je ne croyais pas aux histoires des diseuses de bonne aventure, aux cartes qui vous prédisent l'avenir. Je croyais à la simplicité des coïncidences, à la vérité du hasard.
- Alors pourquoi avoir entrepris un si long voyage, pourquoi être venue jusqu'ici si tu ne croyais pas à tout cela ?
- A cause d'un piano.
- Un piano ?
- Il était désaccordé, comme ces vieux pianos de bastringue échoués dans les mess d'officiers. Il avait quelque chose de particulier, ou peut-être était-ce celui qui en jouait.
- Celui qui en jouait ?
- Mon voisin de pallier, enfin, je n'en suis pas tout à fait certaine.
- C'est parce que ton voisin jouait du piano que tu es là ce soir ?
- D'une certaine façon. Lorsque ses notes résonnaient dans la cage d'escalier, j'entendais ma solitude ; c'était pour la fuir que j'avais accepté ce week-end à Brighton.
- Il faut que tu me racontes tout depuis le début, les choses m'apparaîtront plus clairement si tu me les présentais dans l'ordre.
- C'est une longue histoire.
- Rien ne presse. Le vent vient du large, le temps est à la pluie, dit Rafael en s'approchant de la fenêtre. Je ne reprendrai la mer que dans deux ou trois jours, au mieux. Je vais nous préparer du thé et tu me raconteras ton histoire, et tu dois me promettre de n'oublier aucun détail. Si le secret que tu m'as confié est vrai, si nous sommes désormais liés pour toujours, j'ai besoin de savoir.
Rafael s'agenouilla devant le poêle en fonte, ouvrit la trappe et souffla sur les braises.
La maison de Rafael était aussi modeste que sa vie. Quatre murs, une seule pièce, une toiture sommaire, un plancher usé, un lit, une vasque surplombée d'un vieux robinet d'où coulait l'eau à la température du jour, glaciale en hiver et tiède en été quand il aurait fallu le contraire. Une seule fenêtre mais elle ouvrait sur l'embouchure du Bosphore ; depuis la table où Alice était assise on pouvait voir les grands navires s'engager dans le détroit et, derrière eux, les rives de l'Europe.
Alice but une gorgée du thé que Rafael venait de lui servir et commença son récit.
Et si vous avez envie de lire la suite, et même le roman en entier,
James nous a transmis ce lien,
cliquez ici !
Bonsoir ALICE..... Je suis sur que tu adores cette histoire...
RépondreSupprimerCe livre m'a laissé un très bon souvenir. Je l'ai offert à plusieurs personnes de mon entourage. Votre blog est un lieu de la toile où j'aime flâner et je vous remercie pour ce partage quotidien et pour votre gentillesse.
RépondreSupprimerAlice but une gorgée du thé que Rafael venait de lui servir et commença son récit... http://data0.eklablog.com/clubfrancais/mod_article25040946_5.pdf?9119
RépondreSupprimerCela m'évoque ceci que j'ai lu il y a quelques jours : "Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler.
RépondreSupprimerAccorde-moi seulement quelques instants,
Accepte ce que je vis, ce que je sens,
Sans réticence, sans jugement.
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler.
Ne me bombarde pas de conseils et d'idées,
Ne te crois pas obligé de règler mes difficultés.
Manquerais-tu de confiance en mes capacités ?
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler.
N'essaie pas de me distraire ou de m'amuser,
Je croirais que tu ne comprends pas
L'importance de ce que je vis en moi
Écoute-moi, s"il te plaît, j'ai besoin de parler.
Surtout, ne me juge pas, ne me blâme pas.
Voudrais-tu que ta moralité
Me fasse crouler de culpabilité ?
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
Ne te crois pas non plus obligé d'approuver
Si j'ai besoin de me raconter
C'est simplement pour être libéré
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler
N'interprète pas et n'essaie pas d'analyser
Je me sentirais incompris et manipulé
Et je ne pourrais plus rien te communiquer
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler.
Ne m'interromps pas pour me questionner,
N'essaie pas de forcer mon domaine caché.
Je sais jusqu'où je peux et veux aller
Écoute-moi, s'il te plaît, j'ai besoin de parler.
Respecte les silences qui me font cheminer.
Gardes-toi bien de les briser,
C'est par eux bien souvent que je suis éclairé.
Alors maintenant que tu m'as bien écouté
Je t'en prie, tu peux parler
Avec tendresse et disponibilité
À mon tour, je t'écouterai."
Jacques Salomé Se raconter et écouter, la communication !!!
MIAM ! La reconnaissance peut illuminer une journée, voire changer une vie.
RépondreSupprimerVotre volonté de traduire ceci en mots est l'essentiel.
Margaret Cousins
Ils étaient bons ? Jolie phrase que je n'ai jamais lue. Mais qui est donc Margaret Cousins ?! Je chercherai quand j'aurai le temps ...
RépondreSupprimerC'est un heureux hasard... ou pas... En fait je crois que tu sais parfaitement ce que tu fais, 14 c'est le jour de ma naissance, et 13 c'est la date qui est inscrite sur la pièce m'identifiant. Comme nous avons passé le 21 décembre avec succès, je suis là... N'importe quoi...!? Non j'ai toujours des problèmes avec mon PC, alors... c'est chiant !!! Mais c'était une agréable surprise de tomber précisément, après une longue absence, sur le passage qui m'a pousser à te parler de ce livre; bien joué.
RépondreSupprimer