Le petit monde d'Alice

dimanche 22 juin 2025

Publié par Alice - 2 commentaires

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@AlBlaineau 
Trois besoins essentiels : la mer, les livres, l’été


Commentaire de James :
Trois faims, non pas du ventre, mais de cette autre part de nous qui frissonne sous l'aube, ou s'assombrit sous le poids du monde. Trois soifs que rien n'apaise vraiment, sinon leur renouvellement sans fin.
La mer, d'abord. Elle est la respiration du très grand, le soupir d'un dieu distrait. On s'y noie un peu, juste assez pour sentir le sel sur les lèvres, le sel des larmes et des joies mêlées. Elle déroule son drap infini, froissé par les vents, lisse sous le soleil. Elle est le premier berceau, le dernier secret. Ses vagues, des pages que l'on tourne, encore et encore, sans jamais lire la même histoire. Juste le murmure des origines.
Et puis les livres. Ces cathédrales de papier où le silence est plus bruyant que mille cris. Dans leurs pages, la vie ne cesse de se réinventer, plus vraie que la vraie vie parfois. On y trouve des amis qui ne trahissent jamais, des amours qui ne fanent pas. Chaque mot est une fenêtre ouverte sur un paysage intérieur, une âme qui se déploie. Lire, c'est tomber en amour avec l'invisible, c'est laisser une plume d'oiseau se poser sur la trame des jours. Un livre est un abri, léger comme une pensée, solide comme une montagne.
Enfin, l'été. Cette promesse d'une clarté sans voile, d'un temps qui s'étire comme un chat au soleil. L'été est une amnistie pour les corps et les esprits. Les peaux bronzent, les cœurs s'allègent. Il y a la lenteur des après-midis, le parfum de l'herbe coupée, le chant des cigales qui est une prière païenne. L'été nous rend à l'enfance, à cette nudité de l'être qui ne demande rien d'autre que la lumière et la chaleur. C'est le monde qui respire à pleins poumons, et nous avec lui.
Mer, livres, été. Trois chemins vers une même douceur, une même nécessité. Trois façons de s'absenter pour mieux revenir, de se perdre pour mieux se trouver. Trois murmures pour réenchanter le vaste monde... Peut-être !

2 commentaires :

  1. Trois faims, non pas du ventre, mais de cette autre part de nous qui frissonne sous l'aube, ou s'assombrit sous le poids du monde. Trois soifs que rien n'apaise vraiment, sinon leur renouvellement sans fin.

    La mer, d'abord. Elle est la respiration du très grand, le soupir d'un dieu distrait. On s'y noie un peu, juste assez pour sentir le sel sur les lèvres, le sel des larmes et des joies mêlées. Elle déroule son drap infini, froissé par les vents, lisse sous le soleil. Elle est le premier berceau, le dernier secret. Ses vagues, des pages que l'on tourne, encore et encore, sans jamais lire la même histoire. Juste le murmure des origines.
    Et puis les livres. Ces cathédrales de papier où le silence est plus bruyant que mille cris. Dans leurs pages, la vie ne cesse de se réinventer, plus vraie que la vraie vie parfois. On y trouve des amis qui ne trahissent jamais, des amours qui ne fanent pas. Chaque mot est une fenêtre ouverte sur un paysage intérieur, une âme qui se déploie. Lire, c'est tomber en amour avec l'invisible, c'est laisser une plume d'oiseau se poser sur la trame des jours. Un livre est un abri, léger comme une pensée, solide comme une montagne.
    Enfin, l'été. Cette promesse d'une clarté sans voile, d'un temps qui s'étire comme un chat au soleil. L'été est une amnistie pour les corps et les esprits. Les peaux bronzent, les cœurs s'allègent. Il y a la lenteur des après-midis, le parfum de l'herbe coupée, le chant des cigales qui est une prière païenne. L'été nous rend à l'enfance, à cette nudité de l'être qui ne demande rien d'autre que la lumière et la chaleur. C'est le monde qui respire à pleins poumons, et nous avec lui.

    Mer, livres, été. Trois chemins vers une même douceur, une même nécessité. Trois façons de s'absenter pour mieux revenir, de se perdre pour mieux se trouver. Trois murmures pour réenchanter le vaste monde... Peut-être ! .... ;-)

    https://youtu.be/z9VZ2f5ai58?si=52AIIVc1Ja96RcgP

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    Réponses
    1. Merci pour cette très belle version de La Javanaise, c'est toujours un plaisir de la réentendre... et la voix de Melody est incomparable...

      Merci aussi pour cet intéressant développement sur la mer, les livres et l'été qui réenchantent, c'est incontestable, le vaste monde ! Où trouves-tu autant d'inspiration ???

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