Le petit monde d'Alice

dimanche 12 avril 2020

Publié par Alice - 0 commentaire


L'histoire se déroule avant Pâques. A l'école des lapins de Pâques, les enfants lapins s'étaient réunis dans une petite clairière. Comme chaque année, ils devaient peindre de superbes oeufs de Pâques avec de magnifiques couleurs. 
Pour la première fois, Gambadin le jeune lapin turbulent avait aussi le droit de participer. Il était très impatient de plonger son pinceau dans les gros pots de peinture posés sur un tabouret devant lui et de commencer à décorer ses oeufs. Or, quand il s'est mis au travail, ce fut avec tellement d'entrain que la peinture gicla partout : en l'espace d'un instant, il fut tout barbouillé - de la pointe des oreilles jusqu'au bout de la queue. Même les arbres autour de lui étaient couverts de taches de peinture. 
Les autres petits lapins de Pâques se moquèrent de lui : "Lapin cracra, lapin cracra !", crièrent-ils. Ils lui dirent aussi "Bonjour, Monsieur Oreilles jaunes. Vous travaillez à la poste ?", ou encore "Ta patte est toute rouge ! Tu n'as pas mal ?" Alors que le professeur des lapins de Pâques demanda à Gambadin de faire un peu plus attention afin de ne pas en mettre partout, ce dernier en eut assez : "Maintenant, ça suffit", se dit-il. "Je vais me nettoyer et porter un tablier." Par chance, sa mère lui avait donné un chiffon, qui se trouvait par terre devant lui. Il se baissa pour le ramasser, et alors qu'il allait se relever... malheur : avec ses longues oreilles, il fit tomber le tabouret avec tous les pots de peinture et le panier qui contenait les oeufs. Quelle catastrophe ! 
Bien sûr, tout le monde se mit à rire et à crier. Inutile de penser à continuer de décorer des oeufs de Pâques dans un tel brouhaha. Le professeur décida donc de renvoyer les lapins de Pâques chez eux ; ils reprendraient l'atelier peinture le lendemain, dans une ambiance plus calme. 
Le petit Gambadin avait tellement honte qu'il n'osa pas rentrer chez lui. Il resta longtemps caché derrière un arbre, près de la clairière, avant de se mettre à nettoyer sa place. Avec précaution, il s'empara des oeufs qui étaient tombés dans les flaques de peinture et... il n'en crut pas ses yeux : tous étaient absolument magnifiques. En tombant par terre, les oeufs avaient roulé dans la mousse moelleuse du sol et ramassé sur leur passage des fleurs et des herbes, collées sur leurs coquilles, avant d'atterrir dans la peinture. Maintenant que la peinture était sèche, on pouvait voir de superbes motifs sur les oeufs. Gambadin était tellement heureux ! Ses longues oreilles frétillaient de bonheur. Il nettoya sa place comme prévu, posa les jolis oeufs de Pâques sur le tabouret et rentra chez lui, très content.
Le lendemain matin, quand tous ses camarades de classe arrivèrent dans la clairière pour la séance de peinture, ils virent les oeuvres de Gambadin et ce fut la stupéfaction. "Comment as-tu fait ça ?", demandèrent-ils à Gambadin. Ce dernier prit alors un petit air fier et leur répondit : "Secret d'artiste, mes chers amis !"
(Karin Lässer)


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