Avez-vous
déjà vécu cette expérience troublante du premier regard que vous échangez avec
un nouveau-né ? On "chairdepoulise", comme le dit si bien mon amie Francine !
Vous savez,
cet instant où nous sommes propulsés hors du temps et de l’espace, cet instant
où il vous regarde droit dans les yeux, avec des yeux aussi noirs que
l’éternité…
Un frisson
nous traverse comme si un courant électrique venait subitement d’illuminer non
seulement l’arbre de notre généalogie, mais de toutes nos vies
dites-antérieures qui viennent s’y greffer…
Quoi de plus
pur qu’un bébé naissant qui n’a pas encore été «formaté» par les énergies de
notre planète, si belle soit-elle ; qui a encore un pied d’où il vient et un
pied où il va ; qui voit très bien les deux côtés de la médaille mais ne possède
pas encore la capacité de nous l’exprimer.
Tout ce qu’il
possède pour communiquer avec nous, ce sont ses yeux. Et dans sa façon de nous
regarder, il vient nous dire : «Je te vois. Toi, me vois-tu ? Te souviens-tu ?
As-tu oublié ? »
À la
naissance, nous savons lire l’Essentiel… Et ce don perdurera tant et aussi
longtemps qu’on ne saura pas lire autre chose que l’âme humaine.
Mais dès la
maternelle, et parfois même avant, on commence à nous formater. Ce n’est pas
pour mal faire, non, c’est pour nous permettre de faire notre entrée dans cette
société que nous sommes venus expérimenter.
Mais en
apprenant à lire l’alphabet, on perd lentement mais sûrement notre capacité de
lire l’Essentiel. Jusqu’au jour où…
Un jour vient
où lire ne suffit plus ; où aucun livre ne peut nous délivrer de notre mal
d’exister… C’est alors que nous allons délaisser tous les livres en papier pour
retrouver notre capacité de lire pour de vrai : lire le grand livre de notre
vie, lire tous les messages que notre âme y a inscrit et c’est cette lecture
seule qui, dorénavant, saura guider chacun de nos pas.
La prochaine
fois que vous aurez la chance de croiser le regard d’un nouveau-né, profitez-en
pour vous éveiller.
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