La révolte grondait chez les
lapins, à la veille de Pâques. Certains voyaient là un surcroît de travail
inadmissible...
D’autres pensaient que les petits des Hommes ne méritaient pas un tel dévouement...
Le vieux Bill réunit tous les membres de la confrérie afin de briser cette grève naissante dans l’oeuf. Il était le plus vieux et cela lui conférait le statut de chef.
Quand Bill prit la parole, tous l’écoutèrent avec un profond respect : leur aîné représentait la sagesse même.
« Mes petits, puisque vous voilà tous rassemblés, je veux vous raconter l’histoire de votre arrière grand-père. Il s’appelait Bill, tout comme moi, et son aventure aurait pu être la mienne... A l’époque, Bill était un fringant lapin, très épris de Belinda, une jouvencelle aux yeux de velours. Et Belinda lui rendait son amour... Tout aurait été donc pour le mieux si les parents respectifs avaient donné leur consentement aux tourtereaux. Mais ils jugeaient les amoureux trop jeunes pour fonder une famille. Et l’ordre fut donné à Bill de parcourir le vaste monde afin de faire ses preuves. Il ne devait rentrer chez lui qu’après de longs mois d’absence et sa besace pleine de cadeaux... Tels étaient les conditions à ce mariage.
Bill partit donc le cœur lourd. Il voyagea de ville en ville. Il parcourut nombre de kilomètres et il connut moultes aventures. Je vous passe celle du dragon, par exemple, que je vous conterai certainement un autre jour : Aujourd’hui, je vais à l’essentiel !
D’autres pensaient que les petits des Hommes ne méritaient pas un tel dévouement...
Le vieux Bill réunit tous les membres de la confrérie afin de briser cette grève naissante dans l’oeuf. Il était le plus vieux et cela lui conférait le statut de chef.
Quand Bill prit la parole, tous l’écoutèrent avec un profond respect : leur aîné représentait la sagesse même.
« Mes petits, puisque vous voilà tous rassemblés, je veux vous raconter l’histoire de votre arrière grand-père. Il s’appelait Bill, tout comme moi, et son aventure aurait pu être la mienne... A l’époque, Bill était un fringant lapin, très épris de Belinda, une jouvencelle aux yeux de velours. Et Belinda lui rendait son amour... Tout aurait été donc pour le mieux si les parents respectifs avaient donné leur consentement aux tourtereaux. Mais ils jugeaient les amoureux trop jeunes pour fonder une famille. Et l’ordre fut donné à Bill de parcourir le vaste monde afin de faire ses preuves. Il ne devait rentrer chez lui qu’après de longs mois d’absence et sa besace pleine de cadeaux... Tels étaient les conditions à ce mariage.
Bill partit donc le cœur lourd. Il voyagea de ville en ville. Il parcourut nombre de kilomètres et il connut moultes aventures. Je vous passe celle du dragon, par exemple, que je vous conterai certainement un autre jour : Aujourd’hui, je vais à l’essentiel !
Son périple était loin
d’être terminé car, si ses yeux s’étaient emplis de merveilles au passage, le
contenu de son sac n’offrait toujours aucun intérêt ! Ensuite, votre
aïeul vogua sur les mers. Il découvrit d’étranges pays aux coutumes étonnantes
et des lapins non moins étranges... Dans l’un de ces lieux lointains, les
indigènes consommaient une poudre brune, aux vertus incomparables.
Bill goûta ce breuvage inconnu. Il le trouva surprenant, amer et parfumé, néanmoins délicieux ! Il décida alors de ramener chez lui ce trésor... Mais l’idée de génie fut celle qu’il imagina par la suite : mêler cet or à du sucre ! Et cela bien avant que les Hommes ne découvrent la recette...
Ainsi donc, Bill se trouvait sur le chemin du retour avec des graines au fond de sa besace et quelques autres babioles. Fier de sa trouvaille, il marchait d’un pas vif, tout en pensant à sa belle. Soudain, un violent orage força votre grand-père à chercher refuge chez l’habitant. C’est un noble lapin qui l’accueillit avec une grande courtoisie.
Bill goûta ce breuvage inconnu. Il le trouva surprenant, amer et parfumé, néanmoins délicieux ! Il décida alors de ramener chez lui ce trésor... Mais l’idée de génie fut celle qu’il imagina par la suite : mêler cet or à du sucre ! Et cela bien avant que les Hommes ne découvrent la recette...
Ainsi donc, Bill se trouvait sur le chemin du retour avec des graines au fond de sa besace et quelques autres babioles. Fier de sa trouvaille, il marchait d’un pas vif, tout en pensant à sa belle. Soudain, un violent orage força votre grand-père à chercher refuge chez l’habitant. C’est un noble lapin qui l’accueillit avec une grande courtoisie.
Après un plantureux repas,
Bill se laissa aller aux confidences, près de la cheminée. Il exposa ses plans
avec beaucoup d’insouciance. Et son hôte l’écouta d’une oreille fort
attentive...
- Je ferai pousser ces
graines dans mon pays. Quand elles auront atteint la maturité, j’extrairai ce
pur or...
- Comment le nomme-t-on ? interrogea le noble lapin dont le regard brillait.
- CHOCOLAT ! Je suis assuré de faire fortune avec cette recette.
- Comment le nomme-t-on ? interrogea le noble lapin dont le regard brillait.
- CHOCOLAT ! Je suis assuré de faire fortune avec cette recette.
La nuit venue, alors que
Bill dormait du sommeil du juste, son hôte l’attaqua par surprise. Il le ligota
solidement et le jeta à la rivière avec ces quelques mots :
- Stupide garçon, le trésor est à moi, à présent ! Puis il décampa sans plus de cérémonie.
- Stupide garçon, le trésor est à moi, à présent ! Puis il décampa sans plus de cérémonie.
Votre grand-père serait
certainement mort dans cette aventure, si une main secourable ne l’avait sorti
de l’eau à temps ! C’était un petit d’Homme qui passait par là.
Et, non content de lui sauver la vie, il se fit un devoir de retrouver le
voleur ! Aidé de quelques amis et de chiens, il retrouva la besace et les
graines... Bill leur voua désormais une reconnaissance éternelle !
Rentré chez lui, il n’eut de
cesse de trouver le moyen de remercier ses sauveteurs. Il pensa alors à une
gigantesque distribution des premiers chocolats qu’il venait de fabriquer...
Les enfants trouvèrent cela délicieux, bien entendu. Et c’est ainsi que
naquit cette magnifique tradition, grâce à l’amitié. A chaque date
anniversaire du sauvetage, les petits d’Hommes eurent des cadeaux...
Depuis, la tradition
perdure. Mais avec le temps, les enfants ont oublié pourquoi les lapins leur
offrent des friandises, le jour de Pâques. Ils croient même, naïvement, que les
lapins pondent des œufs ! Mais nous, nous n’oublierons JAMAIS. »
Le vieux Bill termina ainsi
son récit. Epuisé par cette longue tirade, il ferma les yeux quelques instants.
Tous les lapins songeaient en silence. Une voix s’éleva alors dans
l’assistance :
- Grand-père, est-ce que Bill s’est marié avec la belle Belinda ?
- Bien sûr, mon petit, elle fut votre arrière grand-mère...
Les lapins se levèrent alors sans plus de questions, convaincus du bien-fondé de cette tradition. Chacun se remit à l’ouvrage sur le champ. Grand-père soupira de satisfaction : la grève était brisée !
Et cette année-là, la fête de Pâques fut en tous points semblable aux autres...
- Grand-père, est-ce que Bill s’est marié avec la belle Belinda ?
- Bien sûr, mon petit, elle fut votre arrière grand-mère...
Les lapins se levèrent alors sans plus de questions, convaincus du bien-fondé de cette tradition. Chacun se remit à l’ouvrage sur le champ. Grand-père soupira de satisfaction : la grève était brisée !
Et cette année-là, la fête de Pâques fut en tous points semblable aux autres...
Source : http://www.philagora.org
Adorable ce conte tu es doué pour écrire je vais en faire un copié collé pour le garder superbes photos
RépondreSupprimerOh, ce n'est pas moi qui l'ai écrit ! Je l'ai déniché en surfant sur le net ! ;-)
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