Nous vivions de promenades, de siestes et de goûters où le pain d’épice avait la saveur de l’innocence et du bonheur. Pour les avoir talqués, poudrés, pommadés, je connaissais chaque centimètre carré de la peau de mes enfants.
Je percevais les dominantes de leur odeur, animale chez le garçon, végétale chez la fille. Dans l’eau chaude du bain, je leur soutenais la nuque et ils flottaient ainsi, apaisés, dans l’interstice du monde, à la surface d’un liquide aux réminiscences séreuses.
(Jean-Paul Dubois, Une vie française)
(Jean-Paul Dubois, Une vie française)
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