Dans un univers de plus en plus androgyne – la chemise des hommes se portant comme celle des femmes, c’est-à-dire ajustée et sur le jean, lequel se porte taille basse par les deux sexes – le jupon fait un peu figure de « C’est toujours ça que vous n’aurez pas ! » lancé à la figure des garçons.
Jupe des petites filles par excellence, il tourne (et dans les cours de récréation, ce n’est pas le moindre de ses atouts), et a la féminité fraîche et équivoque des films de David Hamilton. Il couvre pudiquement la cuisse et froufroute au niveau des mollets, qu’il enveloppe ou dévoile de ses broderies anglaises de jeune fille comme il faut. Toujours sage, il prend dans sa version plus couture, des allures de tutu urbain gonflé par un vent coquin.
Mais comme les femmes sont – et Freud fut le premier psy à poser officiellement la plus embarrassante des questions, lorsqu’il lança son « Que veut une femme ? » – multiples, changeantes et souvent contradictoires dans leurs désirs, le jupon, pas plus qu’elles, ne reste assigné à un rôle unique. La femme-enfant hamiltonienne a tôt fait de troquer du jour au lendemain son jupon virginal pour lui en préférer un nouveau, autrement plus casse-tête pour les hommes : le jupon gypsy, qui révèle la femme sauvage, archétype cher à Clarissa Pinkola Estés, solidement ancrée dans son yin, sensuelle et intuitive. La preuve délicieusement futile qu’à la question « Que veut une femme ? », ni les psys ni les créateurs de mode ne sont, heureusement, près d’apporter une réponse définitive.
(Flavia Mazelin Salvi)
Merci Amande pour cette belle photo de Vanessa Paradis ...
RépondreSupprimerA mon sens, il y a autantnt de féminitéS que de femmeS
RépondreSupprimerjolie photo,je porte tres souvent des jupons en ete parce que c'est leger et tres feminin,d'ailleurs je crois que les garçons nous aiment en jupon
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