Nos structures sociales ne permettent plus la convivialité entre les générations. Peu de gens peuvent accueillir les personnes âgées chez eux comme cela se faisait autrefois. Le regard que nous portons sur le vieillissement se ressent de cette mise à l’écart. Nous voyons de la déchéance là où les sociétés traditionnelles reconnaissent un accomplissement. Le vieillard et la vieille femme sont adulés et soutenus comme étant détenteurs d’une connaissance qui leur vaut un grand respect. Ils ont élevé des enfants, connu des réussites et des déboires, des joies et des souffrances … Ils sont considérés comme initiés. Leur connaissance de la vie n’est pas simplement fondée sur de beaux concepts ou de grandes théories. Quel dommage qu’à la fin, au moment où toutes ces expériences précieuses sont rassemblées, elles soient perdues parce qu’il n’y a plus de transmission.
Nous véhiculons de plus en plus d’abstractions, mais nous nous coupons du témoignage. Or il n’y a rien de plus beau qu’une vieille personne. Ma grand-mère était une divinité pour moi, un tabernacle d’expérience. Elle était « sérénisante ». Elle gardait une certaine distance et une tranquillité par rapport aux plus jeunes. Mais elle était dans la transmission. Lorsque mon père devait prendre une décision, il consultait sa mère. Elle l’écoutait, elle comprenait, elle savait. À la fin de leur échange, elle lui donnait plus qu’un aval. Elle lui offrait sa bénédiction en invoquant la bienveillance du ciel pour son projet. C’est ainsi que l’on vivait les choses.
(Pierre Rabhi, philosophe et pionnier de l’agriculture biologique)
Ce visage est rayonnant!
RépondreSupprimerCet homme à une grande sagesse et il est très sympa. J'ai eu la chance d'assiter à une de ses conférences et de lui serrer la main ! Détail amusant il se déplace pieds nus avec des sandales et ce jour là il faisait très froid !(preuve me semble t'il qu'il a les pieds sur terre....)
RépondreSupprimerA lire entre autres : Du Sahara aux Cévennes.
Totalement « d’aco d’ac » avec toi Alice ! Et en plus Greliner (bêche à 2 manches) et jardiner son potager apporte joie, équilibre, santé et…..bonheur !!!
RépondreSupprimerPeut-être A découvrir dans cette continuité un écovillage Le Hameau des Buis qui est un lieu de vie et d'accueil autour d'une école, sur une base vivrière agricole dans le sud de l'Ardèche. Entre autre la fille de Pierre, Sophie Bouquet-Rabhi la directrice et fondatrice mène un projet pédagogique avec son équipe.
http://www.la-ferme-des-enfants.com/hdb_hameau_presentation.html
J'ai été très sensible au texte "Cessons d'exclure nos aînés".
RépondreSupprimerNous devons réaliser que tôt au tard nous en ferons partie et peut-être beaucoup pus vite que nous le pensons!
Ce texte sur les AINES est magnifique. Je crois à toutes ces valeurs. C'est une richesse de les respecter.
RépondreSupprimerUn reportage récent et rudement intéressant sur Pierre Rabhi :
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=XNaRfJkjWGA&feature=player_embedded
Je suis entièrement d'accord avec le contenu de cet article. Nos aînés sont mis en marge de la société actuelle que l'on peut définir comme la société de la performance et de la vitesse. Ainsi, les personnes âgées, symbole de la sagesse et de la connaissance, se sentent en décalage avec cette société là. Elles s'isolent et ont un sentiment d'inutilité et de charge pour leurs familles. Elles se replient sur elles-mêmes, se retranchent parfois dans un mutisme avec le risque de sombrer dans la dépression et la perte de l'autonomie. Ce sont les jeunes qui devraient s'adapter à elles, les écouter et apprendre du savoir qu'elles détiennent...! Répétons le haut et fort: La vieillesse n'est pas une maladie! Ghislain.
RépondreSupprimerEn réponse à: "Quel dommage qu'à la fin (...) elles soient perdues parce qu'il n'y a plus de transmission" On peut proposer ce joli poème bien triste mais tellement vrai (je parle en connaissance de cause) Sur ce visage où les pleurs ne coulent plus, Je cherche les yeux chéris de mon enfance Même son sourire d'ange a disparu, Qui illuminait tant de belles romances. Dans cette chambre de clinique au décor glacé Je quête le moindre signal de sa présence, Sa maison, elle sentait si bon dans le passé, Belle comme nulle autre résidence, Avec l'âge, les souvenirs se sont doucement effacés Je ne me satisfais plus de cette déchéance. J'aimerai tellement t'entendre parler, De douce voix et même de remontrances, <span style=
RépondreSupprimerBonsoir Alice, Si je le publie sur mon blog, m'autorises-tu à diffuser le texte "Cessons d'exclure nos aînés"? Merci pour ta réponse. Ghislain
RépondreSupprimerBien sûr !
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