Une broderie, un conte...
Le fil et le vent
Il y a dans chaque chose de petite, une fêlure de ciel, et cette petite fille brodée, avec son air de toujours regarder plus loin que la toile, le savait. Elle s'appelait Églantine. Elle ne portait pas les fleurs, elle les tenait comme on tient une absence. C'était la saison où le vent devient brusquement plus torturé, le même vent qui tord ses cheveux roux comme de vieilles histoires et fait danser les feuilles mortes, ces petits papiers bruns que l'arbre nous donne pour nous rappeler le temps qui passe, ce voleur délicat. La Tour Eiffel, là-bas, n'était qu'une aiguille géante, fichée dans le ciel pour recoudre l'horizon. Mais Églantine préférait l'aiguille fine de sa brodeuse. Car le vrai voyage, ce n'est pas de marcher sur les pavés de Paris, c'est de faire passer un fil, un simple fil de coton, à travers la toile. Les gens passent dans la rue et ne voient qu'une fille avec des fleurs. Ils ne voient pas le cœur qui bat sous le point de chaînette, ni l'éternité qu'elle s'est offerte dans le jaune d'un pétale de tulipe. Le bonheur est cette petite absence de soi que l'on trouve en faisant quelque chose d'inutile et de magnifique. Il suffit d'une aiguille, de quelques brins de laine, et l'on refait le monde. C'est le geste, et non le résultat, qui nous sauve. Et c'est en cela qu'elle est plus grande que l'ombre de la grande aiguille de Paris : car elle, elle crée. Comme d'autres tiennent un blog et créent une toile de félicité, qui tisse au monde son manteau poétique d'art et de bonheur...
Merci Nivins !

🧵 Le fil et le vent
RépondreSupprimerIl y a dans chaque chose de petite, une fêlure de ciel, et cette petite fille brodée, avec son air de toujours regarder plus loin que la toile, le savait. Elle s'appelait Églantine. Elle ne portait pas les fleurs, elle les tenait comme on tient une absence. C'était la saison où le vent devient brusquement plus torturé, le même vent qui tord ses cheveux roux comme de vieilles histoires et fait danser les feuilles mortes, ces petits papiers bruns que l'arbre nous donne pour nous rappeler le temps qui passe, ce voleur délicat. La Tour Eiffel, là-bas, n'était qu'une aiguille géante, fichée dans le ciel pour recoudre l'horizon. Mais Églantine préférait l'aiguille fine de sa brodeuse. Car le vrai voyage, ce n'est pas de marcher sur les pavés de Paris, c'est de faire passer un fil, un simple fil de coton, à travers la toile. Les gens passent dans la rue et ne voient qu'une fille avec des fleurs. Ils ne voient pas le cœur qui bat sous le point de chaînette, ni l'éternité qu'elle s'est offerte dans le jaune d'un pétale de tulipe. Le bonheur est cette petite absence de soi que l'on trouve en faisant quelque chose d'inutile et de magnifique. Il suffit d'une aiguille, de quelques brins de laine, et l'on refait le monde. C'est le geste, et non le résultat, qui nous sauve. Et c'est en cela qu'elle est plus grande que l'ombre de la grande aiguille de Paris : car elle, elle crée. Comme d'autres tiennent un blog et créent une toile de félicité, qui tisse au monde son manteau poétique d'art et de bonheur .... ;-)
Douce nuit Alice !
https://youtu.be/qT6T57ylq5I?si=KGtfxdCQWqq9jxUR
Incroyable ! Tous ces lits plus beaux les uns que les autres ! Les créateurs d'aujourd'hui sont de véritables magiciens... on vit une époque fantastique !!! (Pas pour tout, mais pour ça, oui !)
SupprimerJe viens d'ajouter ton petit conte, merciiiiiiiii ! :-))
C'est ravissant, ça me donnerait envie de reprendre la broderie...abandonnée depuis des lustres ! Mais j'ai pas le temps...
RépondreSupprimerUn jour peut-être... :-))
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