"Si j'aime véritablement une personne, j'aime toutes les autres, j'aime le monde, j'aime la vie. Si je puis dire à quelqu'un : "je t'aime", je dois être capable de dire : "en toi j'aime chacun, à travers toi j'aime le monde, en toi je m'aime également"
Erich Fromm - L'Art d'aimer -
https://www.youtube.com/watch?v=Ff7qMmPpCM8
Avant-propos : On s'exposerait à la déception en n'attendant de ce livre que de faciles recettes sur l'art d'aimer. Ce que nous voulons montrer en effet, c'est que l'amour n'est pas un sentiment à la portée de n'importe qui : il dépend de notre niveau de maturité. Que le lecteur soit bien persuadé que tous ses efforts en ce domaine sont voués à l'échec s'il ne s'essaie pas assidûment à épanouir sa personnalité en vue d'une orientation productive ; que l'amour individuel ne peut être une source de satisfactions si l'on n'est pas capable d'aimer ses semblables, si l'on manque d'humilité, de courage, de foi, de discipline vraie. Dans une culture où ces qualités sont rares, un amour accompli doit être exceptionnel : demandons-nous seulement combien nous avons connu de personnes réellement aimantes. Que la tâche soit ardue n'est pas une raison pour s'abstenir d'en explorer les difficultés et les conditions de réalisation. Pour ne pas compliquer inutilement les choses, nous nous sommes efforcés de traiter le problème dans une langue aussi peu technique que possible et nous nous en sommes tenu à un minimum de références à la littérature sur l'amour.
L'aptitude à rester seul est la condition de l'aptitude à aimer.
L'amour n'est pas un sentiment à la portée de n'importe qui: il dépend de notre niveau de maturité.
La plupart des mères sont capables de donner du « lait » mais rares sont celles qui sont capables aussi de donner du « miel ». Pour être en mesure de donner du miel, une mère ne doit pas être seulement une « bonne mère », mais une personne heureuse –objectif qu’il n’est pas fréquent d’atteindre. […] L’amour d’une mère à l’égard de la vie est aussi contagieux que son angoisse.
L'amour n'est possible que si deux personnes communiquent entre elles à partir du centre de leur existence...
Que donne un être à un autre ? Il donne de lui-même, de ce qu'il a de plus précieux, il donne de sa vie. Ceci ne signifie pas nécessairement qu'il sacrifie sa vie pour autrui - mais qu'il donne de ce qui est vivant en lui ; il donne de sa joie, de son intérêt, de sa compréhension, de son savoir, de son humeur, de sa tristesse - bref, de tout ce qui exprime et manifeste ce qui vit en lui. En donnant ainsi de sa vie, il enrichit l'autre, il en rehausse le sens de la vitalité en même temps qu'il rehausse le sien propre. Il ne donne pas dans l'intention de recevoir, car le don constitue comme tel une joie exquise. Mais en donnant, il ne peut empêcher que rejaillisse sur lui ce qu'il engendre à la vie chez l'autre -, en donnant véritablement, il ne peut éviter de recevoir ce qui lui est donné en retour. Dès lors que l'un donne, l'autre devient également un donneur, et tous deux participent à la joie de ce qu'ils ont engendré à la vie. Dans le don, quelque chose prend corps, et les deux personnes impliquées sont reconnaissantes de la vie qui naît pour elles deux. Spécifiquement, en ce qui concerne l'amour, ceci signifie : l'amour est un pouvoir qui produit l'amour ; l'impuissance est l'incapacité de produire l'amour.
Hahaha, la cravate de Fabrice Midal est audacieuse et troublante ! J'ai eu du mal à en détacher mon regard ! lol
Merci pour ce texte édifiant. Fromm avait l'air de bien connaître son sujet ! Suis d'accord avec les grandes lignes mais il me faudra tout relire une fois plus tranquillement. A publier également. Merci de toutes tes contributions, je vais essayer de les bloguer prochainement.
❤ ❤ ❤ ❤ A L I C E ❤ ❤ ❤ ❤ ❤
RépondreSupprimer"Si j'aime véritablement une personne, j'aime toutes les autres, j'aime le monde, j'aime la vie. Si je puis dire à quelqu'un : "je t'aime", je dois être capable de dire : "en toi j'aime chacun, à travers toi j'aime le monde, en toi je m'aime également"
Erich Fromm - L'Art d'aimer -
https://www.youtube.com/watch?v=Ff7qMmPpCM8
Avant-propos :
On s'exposerait à la déception en n'attendant de ce livre que de faciles recettes sur l'art d'aimer. Ce que nous voulons montrer en effet, c'est que l'amour n'est pas un sentiment à la portée de n'importe qui : il dépend de notre niveau de maturité. Que le lecteur soit bien persuadé que tous ses efforts en ce domaine sont voués à l'échec s'il ne s'essaie pas assidûment à épanouir sa personnalité en vue d'une orientation productive ; que l'amour individuel ne peut être une source de satisfactions si l'on n'est pas capable d'aimer ses semblables, si l'on manque d'humilité, de courage, de foi, de discipline vraie. Dans une culture où ces qualités sont rares, un amour accompli doit être exceptionnel : demandons-nous seulement combien nous avons connu de personnes réellement aimantes.
Que la tâche soit ardue n'est pas une raison pour s'abstenir d'en explorer les difficultés et les conditions de réalisation. Pour ne pas compliquer inutilement les choses, nous nous sommes efforcés de traiter le problème dans une langue aussi peu technique que possible et nous nous en sommes tenu à un minimum de références à la littérature sur l'amour.
L'aptitude à rester seul est la condition de l'aptitude à aimer.
L'amour n'est pas un sentiment à la portée de n'importe qui: il dépend de notre niveau de maturité.
La plupart des mères sont capables de donner du « lait » mais rares sont celles qui sont capables aussi de donner du « miel ». Pour être en mesure de donner du miel, une mère ne doit pas être seulement une « bonne mère », mais une personne heureuse –objectif qu’il n’est pas fréquent d’atteindre. […] L’amour d’une mère à l’égard de la vie est aussi contagieux que son angoisse.
L'amour n'est possible que si deux personnes communiquent entre elles à partir du centre de leur existence...
Que donne un être à un autre ? Il donne de lui-même, de ce qu'il a de plus précieux, il donne de sa vie. Ceci ne signifie pas nécessairement qu'il sacrifie sa vie pour autrui - mais qu'il donne de ce qui est vivant en lui ; il donne de sa joie, de son intérêt, de sa compréhension, de son savoir, de son humeur, de sa tristesse - bref, de tout ce qui exprime et manifeste ce qui vit en lui. En donnant ainsi de sa vie, il enrichit l'autre, il en rehausse le sens de la vitalité en même temps qu'il rehausse le sien propre. Il ne donne pas dans l'intention de recevoir, car le don constitue comme tel une joie exquise. Mais en donnant, il ne peut empêcher que rejaillisse sur lui ce qu'il engendre à la vie chez l'autre -, en donnant véritablement, il ne peut éviter de recevoir ce qui lui est donné en retour. Dès lors que l'un donne, l'autre devient également un donneur, et tous deux participent à la joie de ce qu'ils ont engendré à la vie. Dans le don, quelque chose prend corps, et les deux personnes impliquées sont reconnaissantes de la vie qui naît pour elles deux. Spécifiquement, en ce qui concerne l'amour, ceci signifie : l'amour est un pouvoir qui produit l'amour ; l'impuissance est l'incapacité de produire l'amour.
E Fromm
⋱ ⋮ ⋰
⋯ ◯ ⋯ ..J♥MES.♥.
✿¸.•*¨`*•..¸✿✿¸.•*¨`*•..¸✿
Hahaha, la cravate de Fabrice Midal est audacieuse et troublante ! J'ai eu du mal à en détacher mon regard ! lol
SupprimerMerci pour ce texte édifiant. Fromm avait l'air de bien connaître son sujet ! Suis d'accord avec les grandes lignes mais il me faudra tout relire une fois plus tranquillement. A publier également. Merci de toutes tes contributions, je vais essayer de les bloguer prochainement.
⋱ ⋮ ⋰
⋯ ◯ ⋯ ..Alice..
✿¸.•*¨`*•..¸✿✿¸.•*¨`*•..¸✿