Kwikiki le merle pleurait à chaudes larmes. Une épine de rose lui avait percé l’aile et il souffrait beaucoup. Alertée par ses cris, une bonne vieille sortit de sa chaumière et, prise de pitié, le captura, soigna sa plaie et le remit en liberté.
- Je te remercie, dit le merle, avant de prendre son envol. Ne perds pas l’épine que tu m’as retirée surtout, car j’en ai besoin pour bâtir mon nid. Je viendrai la chercher bientôt.
La bonne vieille mit donc l’épine en lieu sûr, mais un soir de grand vent, oubliant sa promesse, elle s’en servit pour redresser la mèche de sa chandelle.
Quelques jours plus tard, Kwikiki revint :
La bonne vieille mit donc l’épine en lieu sûr, mais un soir de grand vent, oubliant sa promesse, elle s’en servit pour redresser la mèche de sa chandelle.
Quelques jours plus tard, Kwikiki revint :
- Bonne vieille, rends-moi mon épine.
- Hélas, je ne le puis, répondit la vieille. Elle a brûlé avec la mèche de ma chandelle.
- Hélas, je ne le puis, répondit la vieille. Elle a brûlé avec la mèche de ma chandelle.
- Alors, donne-moi la chandelle, je m’en contenterai.
La vieille se gratta la tête.
- Elle est chez ma voisine, je la lui ai prêtée pour éclairer sa grange.
- Qu’à cela ne tienne ! s’écria le merle.
La vieille se gratta la tête.
- Elle est chez ma voisine, je la lui ai prêtée pour éclairer sa grange.
- Qu’à cela ne tienne ! s’écria le merle.
Et il s’en fut trouver la voisine.
- Rends-moi la chandelle qui éclaire ta grange, car elle m’appartient, lui dit-il.
- Hélas, je ne le puis, répondit la voisine. Ma chèvre l’a mangée.
- Alors, donne-moi ta chèvre, je m’en contenterai.
- Rends-moi la chandelle qui éclaire ta grange, car elle m’appartient, lui dit-il.
- Hélas, je ne le puis, répondit la voisine. Ma chèvre l’a mangée.
- Alors, donne-moi ta chèvre, je m’en contenterai.
La voisine se gratta la tête.
- Elle est chez ma belle-sœur, je la lui ai vendue pour la noce de sa fille.
- Qu’à cela ne tienne ! s’écria le merle.
- Elle est chez ma belle-sœur, je la lui ai vendue pour la noce de sa fille.
- Qu’à cela ne tienne ! s’écria le merle.
Et il s’en fut trouver la belle-sœur.
- Rends-moi la chèvre que tu destines à la noce de ta fille, car elle m’appartient, dit-il.
- Hélas, je ne le puis, répondit la belle-sœur. Mes invités l’ont dévorée.
Du doigt, elle indiqua la salle où se déroulait le repas. Sur la table ne restait que la carcasse de la bête.
- Alors, donne-moi la mariée, je m’en contenterai.
La belle-sœur se gratta la tête.
- Elle est à présent la propriété d’un notaire veuf et fortuné…
- Qu’à cela ne tienne ! s’écria le merle.
- Rends-moi la chèvre que tu destines à la noce de ta fille, car elle m’appartient, dit-il.
- Hélas, je ne le puis, répondit la belle-sœur. Mes invités l’ont dévorée.
Du doigt, elle indiqua la salle où se déroulait le repas. Sur la table ne restait que la carcasse de la bête.
- Alors, donne-moi la mariée, je m’en contenterai.
La belle-sœur se gratta la tête.
- Elle est à présent la propriété d’un notaire veuf et fortuné…
- Qu’à cela ne tienne ! s’écria le merle.
Et il enleva la mariée à son époux.
- Merci, bel oiseau, lui dit celle-ci. L’on m’avait uni contre mon gré à ce barbon, et je suis bien aise d’en être débarrassée.
Au même moment, le roi, passant par là, vit la jeune fille en voile blanc et s’en éprit :
- Merci, bel oiseau, lui dit celle-ci. L’on m’avait uni contre mon gré à ce barbon, et je suis bien aise d’en être débarrassée.
Au même moment, le roi, passant par là, vit la jeune fille en voile blanc et s’en éprit :
- Veux-tu être ma reine ? lui demanda-t-il.
- Oh oui ! répondit-elle, car le roi était beau, jeune et plein de charme.
- Contre quoi me l’échangez-vous ? intervint Kwikiki.
Le roi sourit :
- Contre ce que tu désires : de l’or, des bijoux, des diamants…
- Une simple épine de rose suffira, dit le merle.
Et, tout heureux, il s’en alla enfin bâtir son nid.
- Oh oui ! répondit-elle, car le roi était beau, jeune et plein de charme.
- Contre quoi me l’échangez-vous ? intervint Kwikiki.
Le roi sourit :
- Contre ce que tu désires : de l’or, des bijoux, des diamants…
- Une simple épine de rose suffira, dit le merle.
Et, tout heureux, il s’en alla enfin bâtir son nid.
("Petits contes malicieux", Milan Jeunesse)
Texte très mignon qui nous ramène en enfance, bonne soirée bises
RépondreSupprimer... et cela ne nous fait pas de mal, n'est-ce pas ! ;-)
Supprimer