« Un jour il n’y aura que des femmes sur Terre et les hommes ne seront
plus qu’une légende. »
La phrase étrange résonnait
dans l’esprit de Madeleine Wallemberg comme une litanie.
Un soleil rougeoyant venait
de se lever et un rayon éclaira un arrondi parfait : le front de la jeune femme
plongée dans un profond sommeil.
La lumière révéla peu à peu
chaque courbe de son corps, chaque relief d’uneplanète tendue de peau, qui
respirait doucement.
Le rayon s’étira. Les poils
fins et ambrés allongèrent leurs ombres. En poursuivant son ascension le soleil
effleura la vallée de ses seins, la plaine de son ventre, le puits torsadé de
son nombril.
Un tremblement de terre
parcourut soudain la planète rose.
Madeleine Wallemberg rêvait.
Sa mère lui avait confié un
jour : « Les rêves sont des messages qui nous sont envoyés dans la nuit. Si
nous les oublions au réveil, ces messages sont définitivement perdus. »
La jeune femme essayait donc
de se souvenir de ses voyages oniriques. Celui-ci n’était pas difficile à
mémoriser, c’était le même qui, depuis quelques semaines, revenait de manière récurrente.
« Un jour il n’y aura que des femmes sur Terre et les hommes ne seront
plus qu’une légende. »
Des images merveilleuses
accompagnaient chaque fois cette phrase énigmatique qui résonnait dans son
sommeil.
Madeleine Wallemberg
découvrait une ville qui ressemblait à Paris, mais un Paris du futur, sans
voiture ni moto, sans métro 94 ni bus. Comme si l’on avait renoncé à tout ce
qui produisait du bruit, de la fumée, de la grisaille, des couleurs froides. La
ville était envahie de plantes grimpantes. La tour Eiffel était verte, enveloppée
d’une épaisse couche de feuilles de liserons et de lianes. Les Champs-Élysées
exhibaient leurs façades saturées de lierres, et les balcons croulaient sous
les fleurs multicolores.
Le bitume avait partout
explosé sous la pression des racines, des plantes sauvages, des gazons
audacieux qui envahissaient tout.
Au milieu de cette capitale
luxuriante de végétation, des femmes vêtues de fins tissus circulaient.
Certaines à pied, transportant des sacs de légumes ou de fruits. D’autres
juchées sur des autruches qui tiraient parfois des calèches légères. L’air était tiède, parfumé.
Toutes les femmes étaient
jeunes, portaient leurs longs cheveux tressés, les pieds chaussés de sandales
qui enlaçaient leurs chevilles.
De pacifiques amazones dans un Paris transformé en jardin.
Dans le rêve de ce jour,
Madeleine Wallemberg contemplait un groupe de ces femmes qui se baignaient dans
la Seine parfaitement limpide, au niveau du pont Alexandre-III. Truites, anguilles,
carpes rouges et blanches tournoyaient autour d’elles. Des exocets, fins
poissons volants, bondissaient et planaient au-dessus de l’eau en vols serrés.
Tout à coup, le visage de l’une des baigneuses, encadré de tresses brunes,
sortit de l’eau comme au ralenti. Elle émergea entièrement, ruisselante, sa
longue robe mauve collée au corps, se tourna vers la dormeuse et lui répéta lentement
: « Un jour il n’y aura que des femmes
sur Terre et les hommes ne seront plus qu’une légende. »
Puis la femme brune tendit
la main. Sans hésitation, Madeleine Wallemberg voulut la saisir.
Comme elle était tournée sur
le flanc, sa main tomba sur le coussin, à l’endroit où dormait d’habitude son
compagnon. La place était vide, le matelas encore marqué d’une empreinte récente.
Sur l’oreiller, reposait une enveloppe, que les doigts de la dormeuse
effleurèrent machinalement. Son instinct fit le reste. Elle battit des paupières,
dévoilant des yeux émeraude, puis saisit l’enveloppe qu’elle décacheta : « J’ai dû partir plus tôt que prévu au bureau.
Tu avais l’air si bien dans ton rêve que je n’ai pas voulu te réveiller. À ce
soir, ma douce Mado. Je t’aime et t’aimerai toujours. Millions de baisers.
Kevin. »
Madeleine Wallemberg sourit
et serra la lettre sur son cœur. Puis elle se précipita sur son « Cahier à
rêves » et nota ce dont elle se souvenait encore : « Elles portaient des
vêtements aux couleurs chaudes, orange, rouge, jaune, ocre. En soie et en cotons
si fins qu’ils en étaient translucides. Et puis des bijoux sculptés. Ces
amazones modernes étaient toutes gracieuses et souples. Elles semblaient
heureuses, sans montre, sans inquiétude sur le temps qui passe. À une fenêtre
on voyait au milieu des fleurs une jeune fille qui jouait de la harpe. Une femme en robe mauve est
sortie de l’eau pour me parler. »
(Bernard Werber, Demain les femmes (FUTUR POSSIBLE), extrait de Paradis sur mesure)
Pour connaître la suite (passionnante !), il faut lire la nouvelle... ;-)


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──────────────────ALICE
« Le monde tournerait mieux si les femmes remplaçaient les mâles à des postes clés. Quand vous savez à la fois gérer une famille, un mari et une maison, tout en ayant un job, vous êtes capable de tout. »
Dustin Hoffman
(activer le sous titrage) https://www.youtube.com/watch?v=3eHgFc2uyLY
Personne n'est parfait...;-)
https://www.youtube.com/watch?v=X1COqJmYBqo
"Même les femmes libres ne sont jamais tout à fait libres. Elles vivent toujours entre deux guerres."
C Bobin - La plus que vive
https://www.youtube.com/watch?v=X7Gm--3Xbu0
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James
Merci pour tous ces liens de vidéos... :-) Je n'avais jamais vu encore ce "Blow up"-là !
SupprimerBelle déclaration de Dustin Hoffman ! Tu as lu les commentaires enthousiastes qui ont suivi ? ;-)
On ne peut pas oublier Sardou...
Moi, je te le dis, c'est une chance formidable d'être femme !
Il est bluffant Sardou... un temps où je n'avais pas d'humour. La télécommande n'existait pas... mais je zappais déjà. Aujourd'hui, je le trouve même assez séduisant... :/ (boucoup de rires :)
RépondreSupprimernelly
"Aujourd'hui, je le trouve même assez séduisant"... tu veux dire le Sardou de l'époque ou celui de maintenant ???
SupprimerTiens, pour toi > le live 2013 à l’Olympia... ;-)
Moi, ma chanson préférée de Sardou, c'est la Java de Broadway ! Intemporelle ! lol
Bon Réveillon, Chère Nelly ! Amuse-toi bien et... à l'année prochaine ! Je t'embrasse ! :-)
:) https://www.youtube.com/watch?v=GEFZvw6hLNY&index=10&list=PLbKPQoRuIEe6agJYztjwToejaTK4Y9Qmm
RépondreSupprimerJacques Brel, Leny Escudéro, Claude Nougaro, Georges Brassens, Guy Marchand, Charles Dumont. Tiens ! même Johnny Hallydays, s'il le faut... Tout... mais pas Sardou.... :) hiii hiii.
merciiiiiiiiii quand même !
Très bonne année Alice. https://fr.pinterest.com/pin/477803841697340192/
Merci !
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