... sans toucher à son ombre
Qu’est-ce qui vous donne vie
?
Tout.
Tout ce qui n’est pas moi m’éclaire.
Tout ce que j’ignore et que j’attends.
Tout.
Tout ce qui n’est pas moi m’éclaire.
Tout ce que j’ignore et que j’attends.
L’attente est une fleur
simple.
Elle pousse au bord du temps.
C’est une fleur pauvre qui guérit tous les maux.
Le temps d’attendre est un temps de délivrance.
Cette délivrance opère à notre insu.
Elle ne nous demande rien que de laisser faire, le temps qu’il faut, les nuits qu’elle doit.
Sans doute l’avez-vous remarqué : notre attente d’un amour, d’un printemps, d’un repos est toujours comblée par surprise.
Comme si ce que nous espérions était toujours inespéré.
Comme si la vraie formule d’attendre était celle-ci : ne rien prévoir sinon l’imprévisible. Ne rien attendre sinon l’inattendu.
Elle pousse au bord du temps.
C’est une fleur pauvre qui guérit tous les maux.
Le temps d’attendre est un temps de délivrance.
Cette délivrance opère à notre insu.
Elle ne nous demande rien que de laisser faire, le temps qu’il faut, les nuits qu’elle doit.
Sans doute l’avez-vous remarqué : notre attente d’un amour, d’un printemps, d’un repos est toujours comblée par surprise.
Comme si ce que nous espérions était toujours inespéré.
Comme si la vraie formule d’attendre était celle-ci : ne rien prévoir sinon l’imprévisible. Ne rien attendre sinon l’inattendu.
(Christian Bobin, Eloge du rien)
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