Les photographes savent qu’il suffit d’une variation de l’angle de l’objectif
pour changer en merveille l’objet le plus banal.
(Arthur Koestler)
Tout est affaire de regard. Et notre malheur ne tient souvent qu’à un défaut de perspective. En modifiant imperceptiblement notre regard, ou le point de vue qui nous sert de repère, nous n’avons pas idée à quel point notre vision du monde, de la vie et des autres peut s’en trouver changée.
Ainsi, les événements fâcheux peuvent trouver un sens bénéfique, la grisaille insistante annoncer un lendemain qui chante, et la petite vie de tous les jours apparaître dans son irremplaçable valeur. Dès lors, au lieu de passer notre temps à rêver notre vie, nous sommes en mesure de passer de l’autre côté du miroir, et de commencer enfin à vivre notre rêve.
Il y a, dans l’ordinaire des jours, tous les jours et toujours, les matériaux en vrac d’une cathédrale à bâtir. Mais si nous n’aiguisons pas notre regard, nous ne verrons d’abord qu’un tas de pierres. Et nous pleurerons la misère de ce tas de pierres, faute d’avoir su comprendre qu’un judicieux agencement aurait pu en faire un chef d’œuvre, réceptacle d’éternité …
(François Garagnon, Pensées revigorantes)
« Un miroir est une surface polie, faite pour réfléchir, mais parfois bien impolie quand elle vous fait réfléchir. » Gérard Rohan Chabot
RépondreSupprimer... alors ne réfléchissons pas ! Ou bien agir comme le recommande Baltasar Gracián (L’Homme de cour) :
RépondreSupprimer"Une beauté doit adroitement prévenir son miroir, en le rompant avant qu’il lui ait montré que ses attraits s’en vont."