Rire, chanter, aimer – sont des actes puissants, dionysiaques, expressions d’une vie authentique. La douceur implique le corps, c’est-à-dire l’idée et la sensibilité d’un corps que la douceur aurait éduqué, élevé, anobli. Sa puissance distillée par les sens.
La douceur ne se possède pas. On lui fait hospitalité. Elle était là, aussi discrète et nécessaire et vitale qu’un battement de cœur. Sa puissance charnelle va de la volupté à la plus légère pression de la main, elle est pensée quand elle touche et touchée quand elle est intelligence.
La douceur ne fixe aucun endroit du corps, elle est venue depuis la naissance là où l’on respire, elle accompagne les rêves et rejoint leur révolte secrète, elle ne se révèle jamais qu’après coup, dans la sensation qu’elle laisse au sommeil.
Aucun événement de ce monde ne lui est étranger, car elle porte la responsabilité du vivant. Sans douceur pas d’être au monde humain. Aucune traduction autre que violente.
La douceur ressemble à un vœu d’enfant. A cette promesse chuchotée : je serai toujours près de toi.
(Anne Dufourmantelle, Puissance de la douceur)
vendredi 28 février 2014
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« Pour les femmes, la douceur est le meilleur moyen d'avoir raison. » Madame de Maintenon http://www.youtube.com/watch?v=d5LmmZ9xxi8 « Auprès de cette grotte sombre
RépondreSupprimerOù l'on respire un air si doux
L'onde lutte avec les cailloux
Et la lumière avec que l'ombre.
Ces flots lassés de l'exercice
Qu'ils ont fait dessus ce gravier
Se reposent dans ce vivier
Où mourut autrefois Narcisse.
C'est un des miroirs où le faune
Vient voir si son teint cramoisi
Depuis'que l'Amour l'a saisi … » François Tristan L'HERMITE (1601-1655)
Puis-je souligner mon admiration loyale envers, ton implication à répondre aux commentaires (à une heure aussi indue) d’une façon si dévouée, si subtile et si généreuse. Avant que cette fameuse migration vienne encenser ou ruiner ta somptueuse œuvre (ton cyber carnet !), il m’est important de rendre grâce à la majesté de ta personne, à la noblesse et à la dignité des sentiments qui l’animent…
RépondreSupprimerL’Allée du Roi est une adaptation en deux parties pour la télévision du roman de Françoise Chandernagor, réalisée par Nina Companéez en 1995. http://www.youtube.com/watch?v=LNMD5KEuyOM « Je tremble en voyant ton visage Flotter avec mes désirs, Tant j'ai de peur que mes soupirs Ne lui fassent faire naufrage… » Tristan l'Hermite Ses vers sont amoureux, souvent inspirés des poètes italiens, sensible à la beauté des formes et à celle de la nature. Ses poèmes expriment une certaine mélancolie. Mais, si ses recueils poétiques ne touchèrent pas beaucoup ses contemporains, il trouva un public comme dramaturge et fut considéré par ses contemporains comme le rival de Corneille.
Oh la la, merci mais c'est beaucoup trop. Ne me surestime pas, James ! Je regrette de ne jamais avoir vu ce film, il semble remarquable. Quant à Tristan l'Hermite, il faudra que je publie un texte de lui ... encore une idée à retenir !
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