Ecouter, dans toutes les vibrations de ses trois syllabes, le mot « silence », c’est déjà jouissance : cela commence par un doux chuchotement auquel succède le lent glissement qui meurt dans l’e muet. La voix qui le module s’éteint, la pensée qui s’en emplit devient souffle pur. Certes, l’entrée dans le silence demande souvent, dans notre monde saturé de sollicitations innombrables, un apprentissage. Il faut accepter de se poser, de laisser les choses qui nous possèdent et occupent notre champ mental. Respirer, lâcher prise, s’abandonner, grâce à divers exercices psycho - corporels, oblige à remonter le courant d’habitudes bien ancrées. Mais peu à peu le goût du silence s’installe ; alors l’espace intérieur se déploie, comme un ciel sans nuage, une clairière ouverte, la mer profonde. Le centre de l’être se met à chanter dans une amoureuse communion avec les êtres et les choses. Bienheureux les silencieux ! (Ysé Tardan-Masquelier)
Merci, Opale, pour l'image ...
"La bouche garde le silence, pour écouter parler le cœur" Alfred de Musset. http://www.youtube.com/watch?v=T2_KLZfJ-bA
RépondreSupprimerCette chanson était vraiment belle !
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