Certes, il n’y a pas que le piano dans la vie. Mais enfin, que serait un monde sans le roi des instruments ? Un monde sans les sonates-de-Mozart, les partitas-de-Bach, les impromptus-de-Schubert, les intermezzi-de-Brahms, les ballades-de-Chopin ? Impensable ! Triste comme une journée sans soleil, une promenade sans chants d'oiseaux. Un piano n'est pas un meuble encombrant, mais une harpe couchée, un tapis volant pour le rêve, un orchestre miniature. Jouer du piano, c'est parler sans les mots, dire l'indicible, lire à mains nues, chanter du bout des doigts, devenir musique. Touchez la corde sensible ! Jouer du Chopin, c'est devenir Chopin en ce soir d'automne où il a jeté ces paquets de notes dans son cahier de musique. C'est faire revivre toutes ses émotions - angoisse, douleur, ferveur, extase, joie ... Avec lui, grâce à lui, et selon ses instructions. On n'est jamais seul puisque Chopin est là, éternellement vivant dans les pages de cette partition. Puisqu'il est possible de s'enivrer 'au même instant' que lui, et avec la même torturante tendresse, d'une dissonance mystérieuse, d'une mélodie apaisante, d'un contrepoint fugitif. Entrez dans le jardin du piano : comme le dit Héraclite, ici sont les dieux. (Catherine David)
mardi 11 juin 2013
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