Pour commencer, la dent. Mais comme le chat en maraude, prendre son temps. S’offrir, pour raffiner le plaisir, un détour du côté des narines; sur la truffe ou le bonbon, humer les arômes du tropique où la cosse a mûri. Le doigt a sa place dans l’opération: il découvre simultanément, juste avant la fonte, l’exacte charpente du corps-chocolat. Puis la mâchoire se referme. Impérative, mais subtile: c’est dans cet équilibre que vont s’éprouver le savoir-faire, l’expérience, le talent du croqueur ou de la croqueuse de chocolat. Le reste, les effets de langue, les délices plus ou mois prolongées de la déglutition, l’abandon qui suit — ne forment que le couronnement de cet instant royal que je viens de décrire, où la bouche, sauvage et artiste ensemble, a possédé sa proie. (Irène Frain)
Savourer du chocolat en fermant les yeux est un vrai bonheur .
RépondreSupprimerFermer les yeux ... pour ne plus voir la réalité ???!!! Bises, Pivoine !
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